La pensée du temps
Le temps est une notion qui régit la vie de chacun d’entre nous.
Une mesure avec laquelle nous envisageons l’évolution de ce monde.
En somme un repère pour l’Homme afin qu’il puisse estimer et organiser sa vie.
Mais ce qui devait être qu’un repère deviens très vite un élément compliquant le bon déroulement de la vie.
Aujourd’hui plus que jamais, le temps est synonyme de rendement financier.
La Grèce en est une parfaite illustration, puisqu’on leur (les pays européens) reproche de prendre le temps de méditer sur une situation délicat, et le choix qu’ils prendront (si toute fois il y a un référendum) sera décisif pour leur avenir.
« Prendre le temps à » est difficile de nos jours, l’être humain cherchant sans arrêt à profiter et jouir de tout et en particulier au dépend des autres.
Cela nous pousse à penser, agir, réagir dans l’urgence.
Ce qui bien entendu engendre des situations bien plus oppressantes et stressantes, voir même catastrophiques.
Prendre le temps de revenir sur soit, et prendre le recule sur sa vie en y incluant ce qui nous entoure.
Méditer sérieusement sur ses propres problèmes ainsi que ceux de ce monde, que nous détruisons un peu plus chaque jours.
Prendre le temps d’écouter et comprendre ce que l’autre a à nous dire, afin de ne pas juger ni d’entendre ce que l’on attend de celui ci.
Prendre le temps d’observer ces instants qui font la beauté de la vie, et mourir à ces moments pour vivre avec plus d’intensité ceux qui suivront.
Prendre le temps de vivre.
Alors j’ai pris le temps de réfléchir et de retranscrire ces pensées dans cette œuvre qui s’appelle Chronos.
Ici le ciel est sombre pour montrer l’oppression que l’Homme s’inflige.
Une partie de celui ci reste toute fois aérée et claire pour illustrer une issue plus heureuse.
Mais le personnage n’a pas encore le regard tourner vers cet horizon, trop préoccupé par ses pensées torturées.
Ces dernières sont représentées par la chevelure (en considérant que les cheveux sont les racines de l’esprit), qui dans le vent prend des allures de nuages.
Dense et emmêlée, elle finit par s’évanouir dans l’obscurité du ciel, pour ne laisser qu’un dessin grossier, une pensée généraliste.
Car c’est la seule chose qu’il en restera réellement.
Dans cette densité des zones claires viennent aérées la réflexion, en particulier une.
Elle se fait discret et n’en a pas pour autant moins importante, puisse qu’elle prend la forme d’un trou blanc.
Ce qui revient à la mise en valeur de l’origine de la création.
Alors je reprendrait une citation faite par Stephane Hessel, que j’écoute avec beaucoup d’attention et de sérieux: « Résister c’est créer, alors créer c’est résister« .
(Je ne me souviens plus à qui Mr Hessel faisait référence à travers cette citation, mais si vous en connaissez l’auteur je me ferais une joie de donner son nom)
Aujourd’hui je prends le temps de méditer avec sérieux et attention sur ma part de responsabilité dans les évènements qui tourmentent ce monde.
Si révolution Humaine il doit y avoir, elle se fera avant tout par l’esprit et la clairvoyance de tout un chacun.
Quelque soit nos idéologies politiques, spirituelles, philosophiques, religieuses, artistiques, nous n’avons plus le choix, nous devons prendre le temps et le recule nécessaire pour changer notre vision du monde.
Afin de nous tourner vers un horizon plus prometteur.
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Anaël BORDEAU / TROU BLANC 絵の穴 
